Michèle Bernier : "Je ne reconnais plus le Charlie de mon enfance"

D' APRES JDD : 

INTERVIEW - La fille du Professeur Choron joue une apprentie juge dans la série La Stagiaire. Où s’arrête le rire? Où commence la justice? Rencontre avec celle qui a grandi dans l’esprit "bête et méchant".

Une enfance au goût d’amendes

J’ai grandi entre deux procès. Sous n’importe quel prétexte, Hara Kiri (journal satirique fondé en 1960 par son père, Georges Bernier, qui deviendra Charlie Hebdo) se faisait attaquer. L’armée ou les garants de la bonne morale… C’était permanent. Il fallait survivre, renaître à chaque fois, ne pas se laisser bâillonner. (…)

L’esprit Charlie


Charlie Hebdo a changé. Même si Cabu et Wolinski étaient restés, ce n’était déjà plus le journal que j’ai connu enfant. Désormais, il est plus politisé et moins drôle. Celui que j’ai connu, c’était "Élections, piège à cons". Des mécréants, de joyeux anars sans Dieu ni maître, c’était l’humour à plein pot fait par des gens extrêmement drôles et intelligents. Des illuminés beaucoup plus généreux dans leur façon de concevoir le monde et de le casser en mille morceaux avec des grands éclats de rire. Ils n’affichaient pas d’engagement politique. Mon père n’a jamais voté de sa vie.
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